Documentaire - 1957 - Couleur
Réalisation : Alain RESNAIS
13 minutes
Visa n° 20 375 Isan n° 0000-0000-C129-0000-J-0000-0000-H Production : Les Films de la Pléiade
Sélection officielle à la Biennale de Venise (1958): Mercure d'or à Venise en 1958.
Participation au VIII Mannheimer Kultur und Dokumentar Filmwoche. Mannheim 1959.
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35mm EASTMANCOLOR DYALISCOPE.
Musique de Georges Delerue et Pierre Barbaud.
Texte de Raymond Queneau, lu par Pierre Dux.
"SI le court métrage n’existait pas, Alain Resnais l'aurais sûrement inventé. (...)
Jamais, je crois, depuis ceux d'Eisenstein, un film n'a été aussi scientifiquement médité que "Le Chant du Styrène".
Le Chant du styrène, c'est quatorze mois de travail pour un film de quatorze minutes sur les matières plastiques. C'est aussi un texte de Raymond Queneau qui rend chaque image tashlinesque en y introduisant le fameux décalage cher à Renoir. Et le résultat est là, en cinémascope colorié: des plans si profondément rivés les uns aux autres malgré l'absence de tout personnage vivant, dont en se privant de la facilité des raccords sur un effet dramatique, une centaine de plans, dis-je, si harmonieusement soudés entre eux qu'ils donnent la fantastique sensation de n'être qu'un seul long plan-séquence, un seul et jupitérien travelling dont le phrasé prodigieux n'est pas sans évoquer les grandes cantates de Jean-Sébastien Bach." Jean-Luc Godard, "A la recherche du cinéma", Cahiers du Cinéma n°92, février 1959
Le film a été restauré et numérisé en 2K grâce à l’Agence du Court-Métrage et le soutien du CNC
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RÉSUMÉ
Une visite des usines Péchiney guidée par un commentaire de Raymond Queneau en forme de poème pastiche en alexandrins. Le fabricant de polystyrène avait commandé ce film qui devait être à la gloire de ce « noble matériau entièrement créé par l’homme ». Alain Resnais, qui sentait confusément qu’il existait un rapport entre l’Alexandrin et le Cinémascope, propose un film totalement surréaliste sur une musique de Pierre Barbaud, l’inventeur de la musique algorithmique. Le chant du styrène est un objet esthétique d’une impressionnante perfection, mais aussi un objet très paradoxal, où l’accumulation des contraintes engendre de surprenantes solutions.
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